08 mars 2024 : méconnaissance de la date par certaines femmes, prix des denrées alimentaires, les doléances d’une femme vendeuse de riz à Conakry

Chaque 08 mars, l’humanité célèbre la journée internationale des droits de la femme. A la veille de cette cérémonie commémorative, notre rédaction a jeté ses projecteurs sur les femmes qui évoluent dans l’ombre. C’est le cas de dame Fatoumata Binta Diallo, vendeuse de riz au marché Commandanyah, dans la commune de Ratoma.

Si les droits des femmes sont reconnus et magnifiés dans certains secteurs, ils sont méconnus par d’autres femmes. Celles-ci restent convaincues que la date du 08 mars, est simplement pour les femmes qui travaillent dans les bureaux et non elles. Comme nous raconte Fatoumata Binta Diallo, vendeuse de riz au marché Commandanyah.

« Je suis vendeuse de riz à Commandanyah, concernant la fête du 8 mars, j’ai l’habitude de voir les femmes en uniforme se mobiliser au palais du peuple mais franchement, comme je suis vendeuse de riz j’ai toujours pensé que cette fête ne me concernait en rien. Pour moi, c’est une cérémonie qui ne concerne que les femmes qui travaillent dans les bureaux, c’est pourquoi je ne me suis jamais intéressée à cette fête. Nous les autres femmes qui évoluons dans l’informel, nous nous sentons oublier par les autorités du pays parce que rien n’est fait pour nous associer à cette fête internationale des droits des femmes », regrette la vendeuse.

Elle poursuit en saisissant cette occasion cruciale pour faire une doléance au Chef de l’Etat.

« C’est une occasion rêvée pour moi de faire une doléance au Général Mamadi DOUMBOUYA, Chef de l’Etat, à cette heureuse occasion, de nous soutenir en tant que mère de famille, de faire un tour dans les marchés de Conakry car le panier de la ménagère souffre un peu de la hausse des prix des denrées de première nécessité en cette période qui annonce le mois de de Ramadan. Dans mon coin de vente, les clients se font rares à cause de la cherté du marché, je ne vends plus les mêmes kilos de riz comme avant. A cela s’ajoutent les frais de location dont le loyer ne fait que grimper » a-t-elle demandé !

Pour terminer ses propos, la jeune dame est convaincue que l’agriculture reste et demeure la seule activité qui nous permettra d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.

« Je demande au Président de veiller personnellement sur le prix des denrées et donner la chance aux jeunes qui veulent travailler dans l’agriculture de s’y lancer, ce n’est que cette voie par laquelle, que nous arriverons à vraiment lutter contre la faim dans ce pays ». A conclu Fatoumata Binta Diallo

Hawa THIAM- www.rtgguinee.info



CELLULE DE COM