Le protocole d’accord historique signé lundi entre l’Ethiopie et le Somaliland agace Mogadiscio qui promet de s’y opposer par tous les moyens légaux.
Réuni ce mardi, le gouvernement du Premier ministre Hamza Abdi Barre l’a qualifié d’actes de violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la nation somalienne.
Le Somaliland fait partie de la Somalie en vertu de la constitution somalienne et cet accord, signé sans base juridique, défie les règles de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD a déclaré le Premier ministre. Mogadiscio a dans la foulée rappelé son ambassadeur à Addis-Abeba pour consultation et invité les institutions internationales à forcer l’Ethiopie à renoncer à son projet d’accès à la mer rouge.
Cet accord qui doit être finalisé devrait permettre à l’Ethiopie de bénéficier de 20 kilomètres de terres le long de la côte du Somaliland dans le golfe d’Aden via le port de Berbera. Addis-Abeba l’utilisera comme base militaire et commerciale sur la base d’un bail renouvelable de 50 ans.
Addis-Abeba avait déjà acquis 19 % du port de Berbera en 2018, selon DP World, une société qui gère les opérations de ce port du Somaliland. En retour, le Somaliland devrait être reconnu comme un pays souverain par l’Ethiopie et recevra des actions dans les compagnie Ethio-Telecom et Ethiopian Airlines.
Dans un tweet, l’ancien président Mohamed Farmaajo a appelé le gouvernement à réagir de manière appropriée. Selon, plusieurs observateurs, cet accord entre Addis-Abeba et la région séparatiste du Somaliland fait craindre l’éruption d’un conflit dans la région.
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