
Il devrait être possible un jour prochain d’obtenir les résultats d’une recherche avec ChatGPT, Perplexity ou encore Claude depuis la barre de recherche de Safari. Apple envisage en effet d’intégrer les moteurs IA dans son navigateur web, à côté des moteurs de recherche traditionnels comme Google ou Bing.
Apple envisage très sérieusement d’ajouter à Safari des moteurs de recherche basés sur l’IA générative. Les bots d’OpenAI (ChatGPT) et d’Anthropic (Claude) peuvent déjà fouiller sur internet en temps réel pour alimenter leurs réponses. Quant à Perplexity, la recherche en ligne est le fond de commerce de la startup.
La recherche en ligne traditionnelle perd du terrain dans Safari
Eddy Cue, le vice-président d’Apple en charge des services, a révélé l’intention de la firme à la pomme pour Safari à l’occasion du procès entre Google et le gouvernement américain. Le dirigeant a reconnu que l’utilisation de Safari pour les recherches en ligne avaient diminué pour la première fois le mois dernier. Il attribue ce coup de mou à la montée en puissance des outils d’IA, de plus en plus utilisés par les internautes.
Eddy Cue estime que les moteurs de recherche IA finiront un jour par supplanter les moteurs traditionnels comme Google. Plutôt que d’attendre et d’être mis au pied du mur, Apple prévoit de les ajouter dans son navigateur web, même s’ils ne deviendront pas nécessairement les options de recherche par défaut… dans l’immédiat. Des discussions sont en cours avec Perplexity, a-t-il précisé. Safari embarque déjà Google donc, mais aussi Bing, Yahoo, DuckDuckGo et Ecosia.
Apple attelle aussi ChatGPT à Siri, et Gemini pourrait rejoindre le bot d’OpenAI pour palier les insuffisances criantes de l’assistant. Ce témoignage a été produit durant le procès qui doit déterminer les remèdes pour résoudre l’abus de position dominante dans la recherche en ligne de Google. Un de ces remèdes est la suppression du versement de 20 milliards de dollars de Google à Apple pour être le moteur de recherche par défaut de Safari.
Bien sûr, Eddy Cue reste attaché à cet accord, qui représente une grosse part du chiffre d’affaires de l’activité services. Il devra peut-être faire une croix dessus, si la justice l’exige. Le vice-président a plus globalement estimé que l’essor de l’IA représentait un bouleversement technologique comparable à ceux qui permettent une véritable concurrence dans l’industrie.
Ce qui lui d’ailleurs dire que nous n’aurons peut-être plus besoin d’un iPhone dans dix ans, « aussi fou que cela puisse paraître ». « La seule façon d’avoir une vraie concurrence, c’est lorsqu’il y a des basculements technologiques. Ces basculements créent des opportunités. L’intelligence artificielle en est un nouveau, et elle ouvre la voie à de nouveaux entrants. » Une manière détournée de défendre l’accord avec Google ?
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Source :
Bloomberg