
Figure incontournable du football samarien, Jean-Louis Cherifi a reçu la grande plaquette du district en reconnaissance de son engagement sans faille. Retour sur le parcours exemplaire d’un dirigeant passionné et attaché à son village de Flesselles.
C’était lundi dernier, dans la salle annexe de la mairie de Flesselles. Le district de la Somme de football, sous la direction du président du secteur amiénois Philippe Fouré, organisait une réunion en deux parties : tirage des coupes et remise des médailles de bronze et d’argent du district. Ces distinctions ne sont plus attribuées en assemblée générale, mais dans les secteurs concernés. La vedette du jour était un enfant de Flesselles, Jean-Louis Cherifi, dirigeant dévoué et figure incontournable des terrains de la Somme.
Lundi, Pascal Tranquille et Philippe Fouré lui ont remis la grande plaquette du district, une distinction rare qu’il a tenu à partager avec son épouse, soutien indéfectible. Voici la réaction de Jean-Louis Cherifi : « Bien sûr que je suis très content de recevoir cette plaquette car elle récompense une passion de plusieurs années. Et en plus, elle m’est remise dans mon village natal. Je suis venu au club grâce à mon voisin Jean-Claude Guérin. D’abord juge de touche, j’ai tracé le terrain chaque dimanche matin pendant trente ans. En 1988, je suis devenu président sans interruption depuis. J’ai connu des moments difficiles où j’avais envie de tout arrêter, mais aussi de grandes joies. En Coupe de France, en 1987 je crois, nous étions allés jusqu’au 7ᵉ tour avant d’être éliminés par Bresles, qui a ensuite affronté l’Amiens SC. Aujourd’hui, c’est physiquement plus dur, mais je reste présent : le samedi après-midi avec les jeunes, le dimanche matin avec les vétérans, l’après-midi avec les seniors, aux entraînements et aux matchs du Foot Animation. J’ai aussi joué en corpo avec le père de Ruddy Buquet, notre arbitre international. Parallèlement, j’ai été conseiller municipal de Flesselles pendant 19 ans, mais j’ai dû choisir. J’ai refusé deux promotions dans ma banque, qui m’auraient envoyé au Havre ou à Charleville-Mézières, car je ne voulais pas quitter Flesselles. Évidemment, je remercie mon épouse, qui vient au stade depuis l’âge de 17 ans. C’est même elle qui me secoue le dimanche matin pour ne pas rater le match des jeunes. Quant aux récompenses, je ne cours pas après. »
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr