
Sorti vainqueur de son choc au sommet avec Saint-Amand, l’Amiens SC (b) a une nouvelle fois réalisé un match solide, symbole des progrès d’une équipe jeune mais talentueuse qui peut commencer à être ambitieuse en cette fin de saison.
L’équipe réserve de l’Amiens SC a été au rendez-vous, ce dimanche, en réussissant à se défaire (2-0) de Saint-Amand, son plus sérieux concurrent à la première place. Antoine Buron et le staff adverse s’accordaient à dire que les deux formations ont eu leur mi-temps, la première pour les joueurs de l’ASC, la seconde pour les visiteurs. Et si le technicien samarien regrette que son équipe n’ait pas profité de cette domination pour faire le break avant la pause, il s’est satisfait de la résistance dont ses protégés ont fait preuve en seconde période malgré le fait qu’ils aient un peu trop reculé à son goût : « On a tenu avec parfois un peu de réussite, mais ça fait partie du jeu. Je suis content de l’état d’esprit qu’ils ont montré parce que ça reste une jeune équipe. Dans ces moments-là, on peut montrer des moments de faiblesse et de fébrilité. Je trouve que dans ces temps un peu plus faibles du match, on a progressé par rapport au début de saison. C’est plutôt intéressant. »
Car même malmenés, les Amiénois ont su fermer boutique et profitaient même des espaces laissés par l’adversaire pour inscrire ce fameux but du break dans les derniers instants de la rencontre. Contrairement aux récentes sorties dans lesquelles ils avaient encaissé un but fatal dans le temps additionnel (défaite 2-1 à Béthune et égalisation de Laon pour le 1-1), les Picards ont cette fois su mieux gérer leurs temps faibles en calmant le tempo de la rencontre : « On avait dégagé énormément de nervosité sur ces deux matchs-là. Je trouve qu’on a progressé. Après, ça ne tient à rien. On est conscient qu’il y a une frappe au ras du poteau, qu’il y a un but qui est refusé pour une main. Mais je trouve que de manière générale, on a dégagé un petit peu plus de maturité qu’on pouvait le faire il y a quelques semaines ou quelques mois en arrière. » Symbole de cette capacité à faire le dos rond, l’ASC (b) a réalisé un clean sheet. Et c’est un petit événement puisque cela n’était plus arrivé depuis le 19 octobre et c’était un 0-0 : « On a eu souvent tendance à se relâcher quand on menait au score. Là, c’est plutôt bien. Ça tombe sur le bon match » commente Antoine Buron.
Un chemin vers le N3 encore long
Avec ce précieux succès, les Amiénois comptent désormais six points d’avance sur Saint-Amand, seule équipe pouvant encore les déloger puisque Béthune, troisième, compte 12 unités de retard et semble irrémédiablement lâché dans la course à la montée. A sept journées de la fin, les Samariens semblent parfaitement placés pour conserver cette première place et s’offrir une « finale » face au premier de la poule A. « Il y a un petit matelas, mais c’est insuffisant […] Aujourd’hui, on est bien positionnés, mais il n’y a rien de définitif. On sait que dans deux journées, on peut très bien voir Saint-Amand recoller. C’est la loi du foot. C’est ce qui fait la beauté de ce sport » tempère Antoine Buron qui considère tout de même que cette situation est une formidable opportunité pour ses protégés : « C’est une fin de saison qui est palpitante et excitante à jouer pour eux. Partager des émotions ensemble, c’est pourquoi on démarre une saison.« Dans ce money-time où Amiens sera l’épouvantail, l’équipe à battre, Antoine Buron sait qu’il n’y aura « pas de match facile, pas de victoire facile. » Mais désormais, l’ASC (b) a plus que jamais son destin en mains.
Simon Vasseur
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr (archive)