
Très contrarié par le match nul concédé à domicile face à Gravelines, Simon Lucq, sur le banc de l’US Camon, louait cependant l’état d’esprit et le niveau de jeu affiché par son équipe. De quoi rester optimiste malgré une fin de saison qui risque de lui donner des sueurs froides.
Ce dimanche, l’US Camon a peut-être laissé filer deux précieux points pour le maintien face à Gravelines. Deux fois devant au score, il s’est fait rejoindre à chaque fois pour un score final de 2-2, ce qui engendrait à chaud « beaucoup de frustration, beaucoup de déception pour les joueurs » selon Simon Lucq, entraîneur de l’équipe en l’absence de Frédéric Bornoville, suspendu. Pourtant, la rencontre a été de bonne facture, notamment la première période, 45 minutes à l’issue desquelles les Camonois menaient 1-0 : « On a très bien animé ce qu’on voulait faire en première mi-temps », confirme Simon Lucq. « On leur a posé beaucoup de problèmes par notre jeu de position, par notre capacité à attaquer les profondeurs courtes, à proposer à nos porteurs de balles différentes solutions avec des doubles largeurs, des triples largeurs. On avait vraiment fixé un plan de jeu et ce qu’on voulait faire a bien fonctionné.« Tactiquement et techniquement dans leur match, les pensionnaires du stade Lucien Jovelin étaient récompensés par un but sur un jeu combiné à l’intérieur qui avait pour conséquence de déséquilibrer le bloc défensif adverse. La finition d’Hiram Berdita était clinique et concluait une action de haut niveau.
Un pénalty polémique et un terrain « catastrophique »
Le retour des vestiaires fut difficile et Gravelines égalisait logiquement après dix minutes. Mais un coup franc astucieux de Zahir Zerdab redonnait l’avantage aux siens et les Samariens parvenaient ensuite à contenir une équipe gravelinoise en manque d’inspiration offensive. Il lui fallait un long ballon dans la profondeur et un pénalty obtenu que beaucoup jugeraient très généreux pour égaliser de nouveau, à dix minutes du coup de sifflet final, face à des Jaune et Noir désabusés en raison de la décision de l’arbitre qui a finalement eu de grosses conséquences sur l’issue de la rencontre : « Je n’ai pas trop envie de faire un commentaire », se retient Simon Lucq à propos de ce fait de jeu défavorable. « Je pense que ce type de match sur ce type de terrain, ça engendre de nombreux duels. Ce n’est pas facile d’être arbitre, j’en suis bien conscient. Ce n’est pas toujours facile de garder sa lucidité. Mais je pense qu’être éducateur, entraîneur, ce n’est pas facile non plus. Des fois, on a un peu de mal à se comprendre. » La qualité du terrain, l’entraîneur picard le juge « catastrophique » et ne cachait pas sa colère, et ce n’était pas la première fois.

Car s’il est le même pour les deux équipes, sa mauvaise tenue désavantage les équipes joueuses : « Ça fait des semaines qu’on le dit, mais le terrain est bosselé, il n’est pas entretenu, il n’est pas tondu. Ça commence à fatiguer un peu. Même pour les gens qui viennent voir les rencontres, ça doit être difficile de prendre du plaisir parce que c’est difficile de faire du jeu sur ce terrain. » Que Simon Lucq se rassure, il ne reste plus qu’un match à disputer à domicile, trois au total. Et même si ce point permet aux locaux de continuer à avancer, il ne bonifie qu’à moitié les résultats positifs obtenus précédemment face aux Portugais et contre Steenvoorde. Selon le coach camonois, ses joueurs ne sont pas récompensés à la hauteur de leurs efforts : « Dans les ingrédients mentaux, il n’y a rien à leur reprocher, ils respectent les plans de jeu. Ils sont engagés dans ce qu’ils font et ils vont au bout d’eux-mêmes. Il n’y a pas grand-chose à reprocher aux garçons.« Il reste neuf points à prendre et il en faudra peut-être six pour aller chercher le maintien. « Je suis optimiste parce que les garçons n’ont pas lâché. Rester en R1, c’est un challenge compliqué, complexe. On le savait. Si on garde ces ingrédients-là et cet engagement jusqu’à la fin de la saison, on pourra tous se regarder dans une glace« , a conclu un Simon Lucq qui croira dur comme fer en ses hommes tant que la possibilité de garder sa place dans la division perdurera.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)
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