il va signer d’importants contrats

Le WindRunner de Radia fait escale au salon du Bourget 2025 pour rencontrer ses partenaires. Ils sont cinq nouveaux à rejoindre ce projet encore au stade de maquette. Tandis qu’il renforce son ancrage européen, l’avion attire aussi des entreprises américaines et brésiliennes, prêtes à construire l’appareil qui défie les lois de la physique.

Le projet WindRunner de Radia commence à prendre forme, au-delà des rendus 3D. À l’occasion du Salon international de l’aéronautique du Bourget, du 16 au 22 juin prochain, l’avion-cargo à la capacité douze fois supérieure à celle d’un Boeing 747 a trouvé de nouveaux partenaires. En amont du sommet à Paris, l’entreprise américaine Radia vient d’annoncer que cinq nouvelles entreprises avaient signé pour rejoindre le projet et apporter leur pierre à l’édifice. Elles se chargeront de l’empennage, de la cabine pressurisée ou encore de l’intégration des systèmes avioniques de l’avion qui mesurera 108 mètres de long pour une envergure de 80 mètres.

Les entreprises en question sont Aciturri Aeronáutica (Espagne), Akaer Engenharia (Brésil), Astronautics (États-Unis), Element Digital Engineering (Royaume-Uni) et Ingenium Technologies (États-Unis). Elles rejoignent Leonardo (Italie), MAGROUP Magnaghi Aerospace (Italie), Aernnova (Espagne) et AFuzion (États-Unis). C’est elles qui se chargeront de la production de tous les éléments qui constitueront l’avion définitif, qui ne possède pas encore de date de commercialisation, cela dit. Les quatre partenaires déjà présents dans les rangs avaient officialisé leur participation dans le projet à l’occasion du salon de Farnborough, en Angleterre.

© Radia

Les chiffres hallucinants de l’avion-cargo WindRunner

Pour rappel, l’avion-cargo WindRunner de Radia est un projet américain démesuré. Son but : développer un moyen de transport suffisamment grand pour intégrer à son bord des pales d’éoliennes de 100 m de long. Il doit répondre à l’objectif principal de l’entreprise : développer des parcs éoliens onshore (sur terre et non pas au large des cotes), grâce à un avion capable de se poser sur des pistes non goudronnées de 1 800 mètres de long au minimum. Parmi les nouveaux partenaires du projet, Ingenium Technologies se chargera justement du système de commandes hypersustentatrices de l’avion, pour répondre aux défis de sa portance à basse vitesse.

Radia avait déjà annoncé que son projet de WindRunner allait entraîner toute une industrie sur le projet, avec jusqu’à 4 000 emplois créés rien qu’en Europe. Parmi les grands absents du projet, on note pourtant les Français, alors que l’Italie et l’Espagne ont toutes les deux permis à deux entreprises de signer et rejoindre le projet. Akaer Engenharia est la première entreprise sud-américaine. Elle se chargera de la cabine pressurisée et des systèmes critiques de l’avion. Son patron, Cesar Silva déclarait, pour l’occasion :

« C’est un honneur de participer à un projet qui redéfinira l’avenir de l’aviation mondiale. Le développement du WindRunner est ambitieux, et la participation d’Akaer reflète la confiance acquise grâce à des décennies d’excellence et d’innovation ». À noter que l’entreprise brésilienne a déjà participé au développement d’autres projets, comme l’avion multirôle Saab JAS 39 Gripen, l’avion de transport militaire KC-390 ou encore dans le domaine des satellites d’imagerie.

Radia Windrunner Pale Eolienne Avion
© Radia

Avec une soute de 7 700 m3 de capacité, le WindRunner n’aurait aucun équivalent, si le projet finissait par se concrétiser. Avec sa capacité de charge de 80 tonnes, il nécessitera d’intégrer quatre réacteurs d’envergure pour que l’avion puisse décoller, et ce notamment sur des pistes aussi courtes que 1 800 mètres. À Radia d’en faire la promotion : « grâce à sa capacité à livrer des composants surdimensionnés – pales d’éoliennes de plus de 100 mètres, satellites, véhicules blindés – en point à point, le WindRunner ouvre de nouvelles zones d’accès, réduit les coûts et permet de construire là où cela n’était pas envisageable auparavant. »

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