Voici mes nouvelles propositions pour gérer la crise actuelle dans notre pays et en sortir en peu de temps :
- Mise en place de commissions d’enquête nationale et internationale. Cela permet de déterminer les causes du drame afin d’en prévenir pareil à l’avenir, situer les responsabilités et, le cas, échéant, punir les manquements y ayant conduit.
Là-dessus, je salue déjà l’annonce du garde des seaux ministre de la justice et des droits de l’homme qui parle de la mise en place de commissions d’enquête nationale et internationale.
- Mobilisation des ressources d’urgence :
- Mettre en place un fonds d’urgence pour financer les mesures de relance économique et sociale.
- Solliciter l’aide interne, internationale et les partenaires financiers pour obtenir des ressources supplémentaires (éviter tout souverainisme creux en temps de crise nécessitant aide et assistance du monde extérieur. Aucun pays au monde n’étant totalement à l’abri de telles possibles situations).
- Héberger les familles déplacées dans des hôtels en dehors de la presqu’île de Kaloum. On ne peut pas, en pays responsable, assembler des citoyens sur l’esplanade d’un palais populaire ou sous des ponts comme du bétail.
- Rétablissement immédiat de l’approvisionnement en carburant :
- D’abord ordonner immédiatement la reprise des opérations de vente dans les stations services, parce la raison invoquée par le gouvernement est très loin d’être raisonnable, la spéculation qu’ils ont voulu éviter étant en pleine marche dans tout le pays. Le litre de carburant se négocierait déjà entre GNF 30 et 35.000, soit une augmentation de plus de 100%. La rareté fait toujours la valeur et nos gouvernants auraient dû le savoir bien avant cette crise.
- Mettre en place un plan d’urgence pour réparer et sécuriser le dépôt de carburant endommagés.
- Importer du carburant en quantité suffisante pour répondre aux besoins immédiats de la population.
- Stabilisation des prix des produits de première nécessité :
- Contrôler les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité pour éviter la spéculation et l’inflation.
- Subventionner temporairement certains produits essentiels pour soulager la population.
- Relance de l’activité économique :
- Encourager les investissements nationaux et étrangers en offrant des incitations fiscales à titre exceptionnel et des garanties de sécurité supplémentaires (en trouvant des accords avec les pays limitrophes pour un approvisionnement d’urgence, au cas où le stock disponible ne suffirait pas à couvrir la période des réparations).
- Création d’emplois d’urgence :
- Mettre en place des programmes d’emploi temporaire pour absorber le chômage et soutenir les personnes les plus touchées par l’incendie en donnat sans délai des sources de revenus au bras valides de famille touchées (par exemple en impliquant et rémunérant ces bras valides dans les travaux sur le site du drame).
7- Mettre en place immédiatement une commission d’évaluation des dégâts pour éviter la spéculation de ce côté là aussi. Nous avons déjà des communiqués qui nous signalent que rien n’est récupérable dans des locaux de certains EPA, ce qui est loin d’être possible. Il pourrait y avoir un fort risque de détournement en préparation.
- Réforme du système de sécurité :
- Simplifier et moderniser le système sécuritaire sur de tels sites et dans tout le pays.
- Renforcement de la transparence et de la lutte contre la corruption :
- Mettre en place des mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des ressources publiques.
- Renforcer les institutions chargées de la lutte contre la corruption et poursuivre les auteurs d’actes de corruption et de détournement des fonds d’urgence alloués à la gestion de la crise.
- Investissement dans les infrastructures :
- Prioriser les investissements dans la diversification des dépôts de carburant dans le pays.
- Sensibilisation et communication :
- Mettre en place une campagne de sensibilisation pour informer la population sur les mesures prises et les actions entreprises pour sortir de la crise.
- Communiquer de manière transparente sur l’évolution de la situation et les progrès réalisés.
- Communiquer de manière coordonnée et cohérente pour rendre crédible crédible la communication de crise officielle du gouvernement. Le gouvernement doit, par exemple, éviter de dire, d’un côté, que l’incendie est d’origine inconnue et, de l’autre côté, que la piste de l’attaque est écartée. Ou l’on connaît l’origine et on la dévoile, si cela est faisable, ou on ne la connaît pas, on n’attend, dans ce cas, la conclusion de ou des enquête.s.
Il est important de noter que la résolution d’une crise économique et sociale profonde nécessite souvent des mesures à plus long terme. Ces propositions peuvent constituer un point de départ pour une gestion efficace de la crise, mais des efforts continus et une vision à plus long terme seront nécessaires pour une véritable sortie de crise.
Bassamba Amine
Président du MoDeN
(Mouvement pour la Défense de la Nation)