Le gouvernement guinéen a suspendu sa participation à l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégalais (l’OMVS). Cette décision est tombée dans la nuit du mardi 18 juillet 2023.
Interpellé sur cette décision, le premier ministre chef du gouvernement Dr Bernard Goumou a apporté plus d’explications.
« Aujourd’hui, quand vous prenez l’OMVS, elle a quatre sociétés. Nous avons la société de gestion de l’énergie de Manantavi, la société de gestion d’exploitation du barrage de Diamon, la société de gestion et d’exploitation de navigation et la société de gestion des ouvrages. Toutes ces quatre sociétés normalement il y a les secrétaires généraux. Au sein de ces quatre sociétés, il n’y a aucun Guinéen. La deuxième remarque, c’est que dans ces sociétés normalement, la Guinée avait demandé sa participation. Et depuis la requête de la Guinée à nos jours, la Guinée n’a pas pu participer au sein de ces sociétés de gestion. C’est que sur ce fleuve Sénégal il y a aujourd’hui trois barrages, deux au Mali et un au Sénégal, mais le plus grand barrage qui devrait se construire c’est effectivement le barrage hydroélectrique de Koukoutamba. Et de nos jours, cette organisation a dû mal à boucler le financement.
Les raisons sont que premièrement, le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée. Deuxièmement, normalement, le plus grand barrage devrait se construire sur ce fleuve. Troisièmement, c’est que dans ces quatre sociétés de gestion, la Guinée n’a pas de place et dans les plus hautes instances de décision de cette organisation, la Guinée n’a pas de place. Dans toute cette organisation, les travailleurs sont au nombre d’une centaine. Mais vous imaginez que la Guinée n’a que six (6) personnes au sein de ses employés. Nous avons un directeur, deux chefs de division et deux coordinateurs de projet. Et aujourd’hui, la Guinée pense que cette organisation ne fait pas assez. Nous contribuons à cette organisation au même niveau que tous les autres pays. Nous ne pouvons pas comprendre que la Guinée où le fleuve prend sa source, où on devrait construire le plus grand barrage et tous ses intérêts stratégiques, ne soit pas prise en compte», a déploré le premier ministre Dr Bernard Gomou.
Mansaré Naby Moussa