Villers-Cotterêts, France – Le 19ᵉ Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts, a réuni des chefs d’État, des responsables politiques et des acteurs culturels des pays francophones autour de thématiques clés telles que l’éducation, l’entrepreneuriat et la coopération internationale. La Guinée était représentée par une importante délégation conduite par le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’Étranger, Dr Morissanda Kouyaté, accompagnée du Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, du Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, du Ministre, Directeur de cabinet à la Primature, ainsi que du Ministre, Secrétaire général du gouvernement.
Des échanges tournés vers l’innovation, la création et l’entrepreneuriat
En marge de ce sommet des chefs d’État et de gouvernement, des tables rondes ont permis d’aborder plusieurs thématiques pour une Francophonie plus inclusive et tournée vers l’avenir, avec des propositions concrètes pour favoriser la mobilité, l’entrepreneuriat et l’éducation. Parmi les points de discussion, on peut noter :
- Mobilité étudiante et reconnaissance des diplômes : Il a été proposé au Parlement francophone de mettre en place un programme de mobilité des étudiants dans l’espace francophone, similaire au programme ERASMUS, afin de faciliter les échanges éducatifs et la reconnaissance mutuelle des diplômes universitaires entre les pays francophones.
- Facilitation des déplacements pour les sportifs et les artistes : Les participants ont engagé des discussions pour la création d’un programme spécifique permettant aux artistes et aux sportifs de se déplacer plus facilement dans le cadre de leurs activités, renforçant ainsi les échanges culturels et sportifs au sein de la Francophonie.
- Visa d’affaires pour les jeunes entrepreneurs : Afin de stimuler l’entrepreneuriat des jeunes, des recommandations importantes ont été faites pour la mise en place de visas d’affaires destinés à faciliter les échanges économiques et à soutenir les jeunes entrepreneurs francophones dans leurs projets.
À la suite des discussions, les différents représentants des États membres ont accepté d’élargir l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) aux pays observateurs comme l’Angola, le Chili, la Nouvelle-Écosse, la Polynésie française et le Land de Sarre (province allemande), portant ainsi à 93 le nombre d’États membres. Quelques recommandations issues des débats sur les enjeux cruciaux pour l’avenir de la Francophonie ont également été faites :
- Promotion de l’entrepreneuriat : Un accent particulier a été mis sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes à travers un réseau francophone dédié. Les participants ont proposé la création de banques de jeunes et de fonds de garantie pour soutenir leurs projets et renforcer l’attractivité économique de l’espace francophone.
- Éducation et employabilité des jeunes : L’éducation de qualité, notamment dans les domaines techniques et technologiques, a été au cœur des débats. Il a été suggéré de revoir les curricula pour mieux les adapter aux besoins du marché de l’emploi, en intégrant notamment des compétences numériques. Un système de mentorat pour les jeunes francophones a également été envisagé.
- Justice sociale et éducation inclusive : Les discussions ont souligné l’importance de garantir une éducation inclusive pour tous, avec un accent particulier sur l’accès à l’éducation des jeunes filles afin de favoriser leur participation au développement socio-économique. Des programmes de formation professionnelle et de justice sociale ont été proposés pour renforcer l’égalité des chances dans l’espace francophone.
- Mobilité dans l’espace francophone : La mise en place d’un programme de mobilité pour les enseignants, étudiants et jeunes entrepreneurs, inspiré du programme ERASMUS, a été suggérée afin de promouvoir les échanges académiques et professionnels au sein de la Francophonie.
- Développement durable et climat : La lutte contre le changement climatique a également été une priorité. La délégation guinéenne a soutenu l’idée de développer des programmes éducatifs autour du tourisme durable et de l’économie bleue, tout en sensibilisant les jeunes aux défis environnementaux.
- Créativité et industries culturelles : Enfin, il a été proposé de soutenir la création d’industries culturelles et créatives dans les pays francophones pour offrir aux jeunes des opportunités d’emploi dans des secteurs innovants et porteurs de croissance.
Un sommet stratégique pour la Guinée et la Francophonie
La participation de la Guinée à ce 19ᵉ Sommet de la Francophonie, après sa réintégration, a permis de renforcer les partenariats existants et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les échanges culturels, éducatifs et économiques. Le Ministre des Affaires étrangères a déclaré : « La Guinée est engagée à travailler aux côtés des autres nations francophones pour promouvoir une coopération plus forte, notamment à travers l’entrepreneuriat, l’éducation et la mobilité des jeunes. »
Le sommet s’est clôturé par l’adoption de résolutions communes, et le prochain rendez-vous a été fixé pour 2026 au Cambodge, où les discussions sur ces enjeux seront poursuivies.
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