la police affronte des militants de l’opposition

Ousmane Sonko, beaucoup soutenu par la jeunesse sénégalaise, fait face à une plainte en diffamation civile déposée contre lui par le ministre sénégalais du tourisme pour diffamation présumée et injures publiques.

La police et les manifestants se sont affrontés jeudi à Dakar, la capitale du Sénégal, devant un procès impliquant le chef de l’opposition Ousmane Sonko, qui est soutenu par de nombreux jeunes du pays ouest-africain.

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur des centaines de partisans de Sonko alors qu’ils suivaient des véhicules le conduisant au tribunal pour un procès suite à une plainte en diffamation civile déposée contre lui par le ministre sénégalais du tourisme pour diffamation présumée et injures publiques.

Les manifestants ont brûlé des pneus dans les rues, lancé des pierres sur la police et incendié des bus et un grand supermarché, la dernière flambée de violence qui a ébranlé la réputation du Sénégal en tant que bastion d’une démocratie stable avant l’élection  présidentielle de l’année prochaine, ont indiqué les journalistes.

Les escarmouches de ce jeudi sont la dernière d’une série de troubles au Sénégal, où les élections présidentielles sont prévues en février de l’année prochaine. Le pays a longtemps été considéré comme un bastion de stabilité et de démocratie dans une région agitée, une réputation ébranlée par des violences meurtrières au cours des deux dernières années.

Une grande partie de la colère est dirigée contre le président Macky Sall, dont l’échec à exclure la possibilité de briguer un troisième mandat en a irrité beaucoup. La constitution du Sénégal n’autorise que deux mandats, mais certains craignent que Sall n’utilise une récente modification de la constitution pour réinitialiser son mandat, une tactique utilisée par d’autres dirigeants pour se maintenir au pouvoir dans la région.

Son gouvernement a également été accusé d’avoir emprisonné des dissidents et des membres de l’opposition..

Le procès a été reporté au 30 mars après que les avocats de Sonko ont déclaré qu’il cherchait un traitement médical pour avoir inhalé une substance qui altérait sa respiration et sa vue.

Sonko, 48 ans, arrivée troisième à l’élection présidentielle de 2019, est également accusée d’avoir violé une employée d’un salon de beauté en 2021 et d’avoir proféré des menaces de mort contre elle. Il nie tout acte répréhensible et affirme que les accusations sont politiquement motivées pour l’empêcher de se présenter aux élections de février 2024.

Le calme était surtout revenu à Dakar en fin d’après-midi.

Des manifestations ont eu lieu pendant trois jours avant la comparution de Sonko devant le tribunal. Plus de 10 000 supporters se sont réunis sur un terrain à Dakar mardi pour l’encourager.

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