La présidente accusée d’avoir accepté des montres Rolex comme pots-de-vin

Le procureur général du Pérou a accusé la présidente du pays, Dina Boluarte, d’avoir accepté des pots-de-vin sous la forme de montres Rolex.

Le procureur général Juan Carlos Villena a déclaré lundi 27 mai que le fait de recevoir des articles de luxe d’un gouverneur équivalait à accepter des pots-de-vin.

Villena a déposé une plainte constitutionnelle contre Dina Boluarte en tant qu’auteure présumée de corruption passive, a indiqué son bureau sur X, anciennement Twitter.

Le scandale a éclaté en mars avec la découverte d’un trésor de montres et de bijoux Rolex de luxe non déclarés en possession de la présidente. Boluarte a déclaré le mois dernier aux procureurs que les montres Rolex avaient été prêtées par un ami, le gouverneur régional d’Ayacucho, Wilfredo Oscorima.

Elle fait l’objet d’une enquête car elle est soupçonnée de « corruption passive » pour avoir reçu des avantages indus de la part d’agents publics. L’accusation du procureur général, présentée au Congrès, ne constitue pas un acte d’accusation car la présidente bénéficie de l’immunité tant qu’elle est au pouvoir. Le Premier ministre Gustavo Adrianzen a qualifié cette accusation de « persécution » de Boluarte.

« Ce n’est rien d’autre qu’un exemple de la persécution systématique en matière fiscale menée contre la présidente de manière inappropriée, inconstitutionnelle et illégale », a déclaré Adrianzen à la télévision Canal N.

Une commission du Congrès doit maintenant débattre de l’accusation avant que l’ensemble de la Chambre vu ne le fasse. Il appartiendrait cependant aux tribunaux de décider s’il y a lieu de la traduire en justice après la fin de son mandat, en juillet 2026.

Le Pérou souffre d’une instabilité politique chronique et a connu six présidents au cours des huit dernières années. Boluarte a pris ses fonctions en décembre 2022, remplaçant le président de gauche Pedro Castillo, qui a été destitué et emprisonné pour avoir tenté sans succès de dissoudre le Congrès. Elle était sa vice-présidente.

En 2023, les procureurs ont ouvert une enquête dans laquelle elle est accusée de «gén0cide, h0micide et blessures graves » pour la m0rt de plus de 50 manifestants lors de la répression des manifestations exigeant sa démission et la convocation de nouvelles élections.


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