
L’iPhone 16e est le premier smartphone d’Apple à accrocher les réseaux cellulaires avec un modem développé en interne. La puce C1, qui s’ajoute à la longue listes des puces Apple, a vocation à s’étendre bien au-delà de cet appareil.
Apple développe une puce cellulaire depuis des années. En 2019, le constructeur signait un chèque à 1 milliard de dollars pour acquérir l’activité modem d’Intel. Concevoir un tel silicium relève d’un tour de force, même pour un mastodonte comme Apple. Il faut s’assurer de la compatibilité avec tous les réseaux (3G, 4G, 5G…) chez tous les opérateurs partout dans le monde, faire en sorte que la puce consomme le minimum d’énergie possible sans trop chauffer, que le débit d’absorption spécifique (DAS) soit contenu — ça a été un problème pour l’iPhone 12 —, et surtout que les performances soient au rendez-vous.
Couper le cordon avec Qualcomm
L’iPhone 16e est le premier à intégrer la puce C1. On verra ce qu’il en sera des performances (le 01lab est déjà sur le coup !), mais d’ores et déjà on peut prédire sans trop se tromper qu’Apple a de l’ambition pour cette nouvelle puce. Certes, la firme à la pomme a fait tout son possible pour éviter de trop en parler dans sa communication. C’est tout juste si le C1 a droit à trois lignes et demi dans le communiqué de presse !
On y apprend tout de même que le C1 est « le plus efficace en énergie des modems d’iPhone », que la connectivité 5G est « rapide et fiable », et que son intégration dans le système-sur-puce permet de réaliser des économies d’énergie. Après des années de sueur et d’investissement, Apple a le triomphe modeste ! Mais le constructeur marche aussi sur des œufs : les modems Qualcomm utilisés dans les autres iPhone se montrent extrêmement efficaces et performants.
Difficile de lutter pied à pied face au spécialiste du genre, c’est peut-être aussi pourquoi la firme à la pomme lance le C1 dans un modèle d’iPhone un peu à part de la gamme. Si la puce n’est pas au niveau des attentes ou si elle présente de sérieux bugs une fois l’iPhone 16e dans le commerce, ça sera un gros problème évidemment… mais moins que si le C1 avait été lancé dans un iPhone beaucoup plus populaire.
Apple pourra toujours remettre l’ouvrage sur le métier et s’en remettre à son partenaire pour les iPhone 17. On peut cependant penser que l’entreprise a mis toutes les chances de son côté. La feuille de route pour le C1 et les prochaines évolutions s’annonce bien chargée. La rumeur a déjà évoqué un iPhone 17 Air avec le modem maison.
Une deuxième génération (C2, sans aucun doute) serait déjà en développement, cette fois pour équiper les iPhone 18 et 18 Pro l’année prochaine, puis tous les iPad en 2027. En attendant, c’est Qualcomm qui doit trembler. Apple est un gros client, et même si le C1 n’est pas aussi performant, c’est un premier pas vers la fin des commandes du constructeur informatique.
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