La Qatar Islamic Bank et Jim Ratcliffe toujours en lice pour racheter Manchester United

Des supporters de Manchester brandissent une bannière exigeant « une vente intégrale uniquement » − allusion à la mise aux enchères du club par ses propriétaires − lors d’un match contre Fulham à Manchester, au Royaume-Uni, le 19 mars 2023.

Les Qataris vont-ils racheter Manchester United ? La réponse n’était toujours pas connue dans la nuit de mercredi 22 à jeudi 23 mars. Le président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Ben Hamad Al Thani, comme le milliardaire britannique Jim Ratcliffe ont bien déposé, mercredi, leur deuxième offre pour le rachat du club anglais. Mais selon la chaîne de télévision Sky Sports, la limite pour finaliser les propositions, fixée à 21 heures locales (22 heures en France), a été repoussée par la banque d’affaires Raine.

« Nous pouvons confirmer que notre offre est déposée », a indiqué à l’Agence France-Presse une source proche du Cheikh Jassim, sans donner de détails. « Le cheikh Jassim reste totalement impliqué et confiant dans son offre. Nous pensons que c’est la meilleure offre pour le club, les supporters et la communauté locale », a-t-elle seulement précisé.

La presse anglaise rapporte également que M. Ratcliffe, propriétaire du groupe pétrochimique Ineos et de plusieurs clubs de football, dont l’OGC Nice en France, a aussi participé à ce deuxième tour d’enchères.

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Le premier appel d’offres, mi-février, s’était révélé un peu décevant pour les propriétaires, la famille Glazer, qui espérait près de 7 milliards d’euros, alors que les premières valorisations étaient plus proches des 5 milliards.

Des offres atteignant environ 5 milliards de livres

Toujours selon les médias anglais, les offres ont cette fois atteint ou légèrement dépassé les 5 milliards de livres (5,7 milliards d’euros), après que les principaux candidats sont venus visiter les installations du club et rencontrer sa direction en fin de semaine dernière.

Cette somme constitue un record mondial pour un club de sport collectif mais reste en deçà de ce qu’espèrent les propriétaires américains et l’incertitude sur la suite du processus reste donc entière. « Les prochaines étapes dépendront du vendeur, nous n’attendons pas de réponse immédiate », a confié la source proche du dossier à l’Agence France-Presse.

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Outre les deux principaux candidats identifiés, d’autres offres non publiques étaient attendues, la chaîne de télévision Sky Sports évoquant même entre cinq et huit offres au total. Certains fonds d’investissement, à l’image d’Elliott Investment Management, ancien propriétaire de l’AC Milan, se sont positionnés pour aider au financement de tout ou partie d’une vente qui est tout sauf certaine.

Les Glazer, du moins Joel et Avram, les coprésidents des Red Devils, n’ont jamais exclu la possibilité de rester en place, malgré leur très forte impopularité.

Quid du PSG en cas de rachat de Manchester par la QIB ?

Que ce soit avec les clubs de football de Nice et de Lausanne dans le championnat suisse, ou avec son équipe cycliste Ineos Grenadiers, M. Ratcliffe a la réputation d’un investisseur avisé. Il ne veut d’ailleurs reprendre que la part détenue par la famille Glazer dans le club, soit 69 %, alors que son rival qatari vise une acquisition à 100 %.

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Jouer

La QIB est l’une des plus grandes banques du Qatar. Son actionnaire majoritaire est le fonds souverain Qatar Investment Authority, propriétaire de Qatar Sports Investments (QSI), qui contrôle le Paris Saint-Germain. L’un des enjeux pour eux sera justement de prouver que les deux clubs ne sont pas contrôlés par la même entité, ce qui les empêcherait de disputer simultanément les compétitions européennes, selon les règles de l’UEFA.

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Le Monde avec AFP

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