l’App Store du Vision Pro est un désert

La boutique d’applications pour le Vision Pro végète. La plateforme d’Apple n’attire pas les développeurs, ce qui est un sérieux problème pour séduire des clients déjà difficiles à convaincre en raison du prix du casque.

10 applications ont été ajoutées au catalogue de la boutique du Vision Pro au mois de septembre, selon les données recueillies par Appfigures et partagées par le Wall Street Journal. Sur les 1 770 apps proposées par l’App Store du casque, 34 % seulement sont natives, c’est à dire développées spécifiquement pour visionOS ; le reste est composé d’applications iPhone ou iPad que l’on peut faire fonctionner dans le casque.

La boutique d’apps du Vision Pro en souffrance

Apple avait annoncé au mois d’août que l’App Store du Vision Pro comptait 2 500 applications. La différence entre les chiffres du constructeur et d’Appfigures s’explique par le fait que beaucoup de ces apps ne sont pas suffisamment utilisées pour apparaitre dans les classements, ce qui les rend difficiles à détecter…

Le bilan n’est donc pas glorieux pour le casque de réalité mixte lancé en février aux États-Unis, puis cet été en France et ailleurs. Surtout en comparaison de ce qu’avait connu l’App Store de l’iPhone, un an après son lancement en 2008 : le catalogue comptait alors 50 000 apps. Cinq mois après sa commercialisation, la boutique de l’Apple Watch dénombrait 10 000 applications.

Le Vision Pro est encore très loin d’égaler ces deux autres produits, dont les usages étaient mieux définis… et qui étaient bien plus abordables (le Vision Pro débute à 3 999 €). C’est probablement ce qui explique l’attentisme des développeurs : pas (ou peu) d’utilisateurs, c’est aussi pas (ou peu) de clients pour des apps. Mais dans le même temps, si la plateforme en question ne propose pas d’apps intéressantes, les utilisateurs ne s’y précipiteront pas… Apple est confrontée ici au vieux dilemme de l’œuf et de la poule !

© Appfigures / WSJ

Concevoir des apps pour le Vision Pro n’est pas non plus à la portée du premier développeur venu. Les outils logiciels fournis par Apple proposent certes un simulateur, mais rien ne vaut des tests en conditions réelles. Par ailleurs, le constructeur bride l’accès à certains composants du casque, ce qui empêche des apps innovantes d’apparaitre sur le marché. Et puis l’absence de support pour des contrôleurs VR empêche le portage de jeux en réalité virtuelle.

Le Vision Pro souffre aussi de l’absence d’applications extrêmement populaires, comme YouTube et Netflix qui ont décidé de bouder visionOS. En face, Meta peut se vanter de compter 3 500 apps pour sa plateforme Quest, qui devrait connaitre un coup d’accélérateur grâce au Quest 3S à prix plancher.

Il revient donc à Apple de porter sa plateforme d’« informatique spatiale » à bouts de bras, en attendant de commercialiser un modèle moins cher. Cela passera par le portage de ses propres applications : bon nombre d’entre elles ne sont tout simplement pas compatibles (où sont Météo, Apple Music Classical, Pages, GarageBand, Final Cut Pro ?), ce qui est un comble. Apple doit aussi multiplier les contenus immersifs, qui sont livrés au compte-goutte actuellement, histoire de faire monter la sauce autour du Vision Pro.

Lire « Submerged » : on a vu le premier blockbuster d’Apple conçu pour le Vision Pro

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Source :

WSJ

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