Depuis que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur intention de quitter la CEDEAO, cette décision a suscité diverses réactions.
Cela n’a cependant pas été une surprise totale, surtout après le coup d’État au Niger en juillet dernier.
Le Premier ministre burkinabè a justifié cette décision à Ouagadougou, jeudi 1er février.
« Le 28 janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont pris la décision historique de se retirer de la Communauté économique des États africains de la CEDEAO. C’est une décision mûrement réfléchie qui intervient après une analyse approfondie de l’institution et des conséquences potentielles d’un retrait. » a déclaré Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla.
Les autorités estiment que la CEDEAO ne répond plus aux aspirations des peuples sahéliens, ce qui rend l’alliance AES nécessaire.
Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla condamne les sanctions de la CEDEAO contre son pays, le Mali et le Niger et a également accusé le bloc de ne pas avoir aidé ses États membres.
« Au lieu d’une CEDEAO du peuple, l’organisation est devenue un outil technocratique qui s’est finalement écarté des aspirations légitimes des peuples ouest-africains. »
« Pour preuve, nous avons constaté l’indiférence de la CEDEAO lorsque nos vaillants peuples ont été massacrés, ou lorsque nos concitoyens subissent la crise humanitaire, ou encore face aux nombreuses tentatives de déstabilisation auxquelles nos Etats ont été confrontés », a-t-il déclaré.
Le Burkina Faso affirme avoir notifié sa décision au bloc des 15 pays.
Les pays de l’AES ont appelé leurs populations à se mobiliser pour soutenir cette initiative dans les prochains jours.
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