le Mondial de Paris est-il vraiment de retour ?

Le salon automobile de Paris 2024 vient d’ouvrir ses portes à la presse et voilà qu’une question se pose : retrouvera-t-il sa popularité ? Deux barrières s’y opposent : la stratégie des marques à préférer les événements privés, et la morosité du marché de l’électrique dans une économie inflationniste. Mais contrairement à 2022, l’optimisme l’emporte.

En 2022, c’était la douche froide : malgré le retour à la liberté de circulation après une longue période de confinement, les allées du Parc des Expositions à la Porte de Versailles (Paris) ne rencontraient pas leur succès d’antan, au Mondial de l’auto de Paris. Face à des restrictions de plus en plus sévères pour les automobilistes dans la capitale, et des normes de plus en plus élevées chez les constructeurs pour les pousser à l’électrique, l’un des principaux événements du calendrier automobile au monde perdait de son aura, et tomber dans les oubliettes.

Deux ans plus tard, il est de retour et force est de constater que les nouveautés du Mondial de l’auto 2024 sont plus nombreuses. Les marques auraient-elles compris qu’en parallèle à leurs événements privés, enfermés dans des studios, à n’inviter que la presse, les salons automobiles étaient un investissement toujours important ? En tout cas, les voilà avec davantage de matière à remplir leurs stands, avec des modèles électriques qui gagnent en maturité, et qui voient leurs prix commencer à baisser.

Un Mondial de Paris qui fait du bien à l’écosystème automobile

La cuvée 2024, si tout se passe bien, dépassera les 500 000 visiteurs, croit dur comme fer le patron du Mondial de l’auto de Paris, Serge Gachot, qui répondait ce matin aux questions du média spécialisé Caradisiac. L’ancien président de la Commission de la Formule E pour la FIA commençait par se réjouir par ces événements physiques, qui participent grandement au bon fonctionnement de l’écosystème selon lui. « Je sens qu’il y a beaucoup de passion et de joie, dans l’exécution des produits. Il y a beaucoup d’innovations, et les marques ont fait un effort pour les présenter », déclarait-il.

Serge Gachot en profitait par signaler que l’espace disponible était lui aussi plus important, comparé au Mondial il y a deux ans. Un moyen donc de faire mieux que les 400 000 visiteurs de l’édition précédente, qui contrastaient énormément avec les éditions avant 2020, où le rassemblement à Paris relatait de chiffres de fréquentation toujours supérieurs au million. En termes de record, on retient toujours l’édition 2004, où plus de 1,48 million de billets avaient été imprimés.

Pour revenir, il faudra encore aller chercher les 800 000 visiteurs, qui rappelleront les chiffres de fréquentation de l’édition 1946 du Mondial. Pour cela, les marques devront répondre présentes, que les Françaises continuent de proposer leurs principales nouveautés (comme la R5 et la R4), et que la concurrence chinoise trouve une solution pour rester en Europe. Il faudra aussi que les prix baissent, à moins de 25 000 euros, et que les autonomies des batteries augmentent, pour toujours plus d’accessibilité, dans un secteur qui en avait perdu la définition.

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Source :

Caradisiac

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