Le Nigeria répond à la République du Niger pour ses accusations de « déstabilisation »

Le Nigeria a fermement démenti les accusations du Niger selon lesquelles il soutiendrait des groupes militants impliqués dans la déstabilisation du pays.

Le ministère nigérian des Affaires étrangères a rejeté les allégations selon lesquelles son pays serait impliqué dans l’attaque du 13 décembre contre l’oléoduc Niger-Bénin dans la région de Gaya, ainsi que les accusations selon lesquelles il hébergerait des troupes françaises se préparant à déstabiliser le Niger.

 

« Ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité », a déclaré le ministère, qui s’est dit « fortement préoccupé » par ces accusations. Cette déclaration fait suite à la convocation par le Niger d’un haut diplomate nigérian trois jours plus tôt.

 

Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, avait affirmé que le Nigeria « servait de base arrière à la déstabilisation du Niger avec la complicité de certaines puissances étrangères et de responsables de l’ancien régime, à qui il offre refuge ». Le gouvernement nigérien avait également affirmé que des forces basées au Nigeria avaient aidé à l’attaque menée par le groupe terroriste Lakurawa.

 

Le Nigeria a catégoriquement rejeté ces accusations. « Le gouvernement fédéral du Nigeria réfute avec la plus grande fermeté les allégations des autorités nigériennes selon lesquelles le groupe terroriste Lakurawa, avec l’aide des forces de sécurité étrangères, dont les forces de sécurité nigérianes, serait responsable de l’attaque », a déclaré le porte-parole du ministère, Kimiebi Ebienfa.

 

Le gouvernement nigérian a présenté ses condoléances au Niger pour l’attaque du pipeline, mais a souligné son engagement à lutter contre le terrorisme et sa dissociation de toute implication.

 

« Le gouvernement du Nigéria présente ses condoléances au gouvernement du Niger pour l’attaque regrettable contre l’oléoduc, mais informe que les auteurs n’ont été ni soutenus ni aidés par les autorités nigérianes. Le gouvernement du Nigéria est fermement engagé dans la lutte contre le terrorisme et ne tolérera ni ne soutiendra les activités de tels groupes », peut-on lire dans le communiqué.

 

Le Nigeria a également démenti les allégations selon lesquelles la France serait présente dans le nord du pays, les qualifiant de dénuées de tout fondement. « Il n’y a pas de troupes militaires françaises dans le nord du pays qui se préparent à déstabiliser le gouvernement du Niger », a ajouté le communiqué.

 

Les relations entre le Nigeria et le Niger sont tendues depuis le coup d’État militaire de Niamey en 2023, qui a conduit le Niger à se séparer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Bien que les relations se soient brièvement améliorées en août avec la reprise de la coopération en matière de sécurité, les tensions ont de nouveau éclaté avec ces récentes accusations.

 

« Le Nigéria continuera d’explorer tous les moyens pacifiques pour maintenir ses relations cordiales avec la République du Niger dans l’intérêt des peuples des deux pays », conclut le communiqué.

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