Le pétrole reprend sa chute, nouveau plus bas sur 15 mois en clôture

Le prix du baril de Brent s’est replié de 2,31% à 72,97 dollars tandis que le WTI américain a lui concédé 2,35%, à 66,74 dollars.

Les cours du pétrole sont repartis à la baisse vendredi et ont clôturé à leur plus bas niveau depuis près de 15 mois, minés par la crise bancaire persistante qui fait redouter un freinage du crédit et de l’économie.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s’est replié de 2,31%, pour terminer à 72,97 dollars.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, a lui concédé 2,35%, à 66,74 dollars.

En séance, les deux variétés de référence du marché étaient descendues à des niveaux plus vus depuis décembre 2021.

“Les cours sont lestés par les turbulences bancaires, qui ne se calment pas, et des craintes de voir le resserrement monétaire de la Fed (banque centrale américaine) faire déraper l’économie” américaine, a indiqué, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda.

“Ce décrochage est excessif”

“Et si l’économie ralentit, la demande va chuter”, a souligné Mark Waggoner, d’Excel Futures.

Depuis le début du choc qui a frappé les banques américaines, il y a une semaine, l’or noir, souvent considéré comme un indicateur avancé de l’économie, fait partie des actifs les plus touchés.

Le WTI s’est contracté de près de 13% en une semaine.

“Ce décrochage est excessif et entraîné par des intérêts spéculatifs, pour l’essentiel”, selon les analystes de Commerzank.

Des responsables de pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), cités par plusieurs médias, ont laissé entendre que le cartel n’agirait pas à court terme pour tenter d’enrayer la glissade des prix.

Alors qu’il s’était engagé à racheter du brut sur le marché si le WTI tombait sous 67 dollars le baril, ce qui est le cas en ce moment, le gouvernement américain semble, lui aussi, temporiser.

“Nous devrions prendre une respiration et attendre”, a plaidé, sur Bloomberg TV, Amos Hochstein, conseiller du président américain Joe Biden sur les questions d’énergie.

Pour Mark Waggoner, néanmoins, les cours sont proches de leur plancher. “La demande va rebondir” avec l’arrivée du printemps, relève-t-il. Les raffineries, dont beaucoup étaient en phase de maintenance, “vont repartir et on va voir les réserves de brut baisser”.

Source ici