La « Haalandmania » continue à Manchester City. L’attaquant norvégien a inscrit cinq buts, mardi 14 mars, en huitième de finale retour de la Ligue des champions, permettant aux Citizens d’écraser les Allemands de Leipzig (7-0), après le nul (1-1) du match aller.
Avec ce quintuplé, l’avant-centre de 22 ans entre dans les livres d’histoire moderne de la compétition. Il rejoint l’Argentin Lionel Messi et le Brésilien Luiz Adriano, auteurs d’une prouesse similaire respectivement avec Barcelone en 2012 contre le Bayer Leverkusen et avec le Chakhtar Donetsk en 2014 contre BATE Borisov.
Avant la pause, Haaland avait réussi un coup du chapeau, soit trois buts d’affilée. L’ancien joueur de Dortmund a d’abord transformé un pénalty généreux pour ouvrir le score (1-0, 22e). Sur la remise en jeu, il s’est rué au pressing, provoquant la récupération du ballon. Il l’a ensuite redemandé pour remettre en retrait à Kevin de Bruyne et bien suivre la frappe du Belge, qui a fait trembler la barre, pour la pousser de la tête dans le but vide (2-0, 24e).
Il s’agissait déjà du trentième but du Norvégien en Ligue des champions pour son 25e match dans la compétition. A 22 ans et 236 jours, cela fait de lui le joueur le plus précoce à atteindre cette barre dans ces deux catégories.
Mais le show était loin d’être terminé. Signe que tout a tourné dans son sens dans ce match, juste avant la pause, il a profité d’une tête de Rodri ayant touché la barre et roulé sur la ligne pour s’offrir le triplé (3-0, 45e+2). La pause n’a pas émoussé son appétit de buts et, au retour des vestiaires, il a ajouté deux réalisations à son compteur en reprenant des ballons mal repoussés par la défense ou le gardien adverse (5-0, 53e, et 6-0, 57e).
Sorti à l’heure de jeu
Entre-temps, Ilkay Gündogan avait réussi, d’une belle frappe croisée, à aggraver le score face à des Allemands qui n’y étaient déjà plus (4-0, 49e), et De Bruyne a couronné son excellent match d’une merveille pleine lucarne (7-0, 90e+2).
Mais c’est évidemment le quintuplé du Norvégien que tout le monde retiendra. Il y a presque eu une demi-seconde de déception des spectateurs de l’Etihad quand son entraîneur, Pep Guardiola, a décidé de le sortir, à la 63e minute, alors qu’un sextuplé aurait été inédit.
« S’il y arrive à 22 ans, sa vie sera ennuyeuse, a jugé malicieusement l’entraîneur catalan de Manchester City. Maintenant, il a encore la possibilité de le faire. J’ai fait le changement parce que le match était fini. »
« J’ai dit à Pep, en sortant, que j’aurais voulu inscrire un double triplé [un en première période et un en seconde], mais bon, que voulez-vous ? », a réagi le joueur de la soirée après sa prestation hors-norme.
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Jouer
Avec 33 buts dans la compétition, Haaland dépasse déjà le total de joueurs comme Arjen Robben (31), Wayne Rooney (30), Samuel Eto’o (30) ou Kaka (30), dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Il en est aussi à 39 buts en 36 matches avec City et il est d’ores et déjà le buteur le plus prolifique sur une saison de toute l’histoire du club, en battant un record qui remontait à 1928-1929 par un certain Tommy Johnson.
Mais en dépit de ces chiffres qui donnent le tournis, City et son Norvégien savent qu’à la fin de la saison, ce sont les trophées remportés qui créent les vrais souvenirs, et la Ligue des champions, qui leur a toujours échappé jusque-là, serait la plus belle prise de toutes.
L’Inter passe par un trou de souris
L’autre rencontre de la soirée s’est révélée beaucoup plus indécise entre le FC Porto et l’Inter Milan. Vainqueurs à l’aller à domicile, les Italiens sont passés dans un trou de souris en accrochant un résultat nul (0-0), mais cela suffit à leur bonheur, eux qui n’avaient plus accédé aux quarts de finale de Ligue des champions depuis 2011.
Mardi, les deux ballons successifs qui ont heurté les montants du portier de l’Inter André Onana dans les arrêts de jeu resteront comme un symbole de l’impuissance des Portugais, qui n’auront pas été globalement inférieurs.
Si le meneur de jeu Otavio était suspendu, l’entraîneur Sérgio Conceiçao a au moins pu lancer en pointe l’Iranien Mehdi Taremi, qui a manqué de précision quand il est entré dans la surface italienne (28e). Le gardien des Nerazzuri, André Onana, a brillé davantage, à la parade face aux tentatives d’Uribe (3e), Eustaquio (19e) ou Evanilson (39e).
Le portier portugais Diogo Costa a lui aussi montré ses bons réflexes sur une tentative de Dzeko (21e). Puis Martinez s’est retrouvé bien trop seul pour profiter d’une erreur d’Uribe, à qui il venait de chiper le ballon (45e+2). A la pause, Porto affichait 68 % de possession du ballon, mais seulement une frappe de plus (5 contre 4).
Même scénario au retour des vestiaires. Côté Porto, Uribe a tiré au-dessus de la transversale (48e), puis Galeno et Grujic ont perdu leurs duels contre Onana (55e, 76e). En face, Barella n’a pas profité du ballon perdu par le milieu Pepê (53e).
Le FC Porto a donné ses dernières forces dans le temps additionnel mais, sur deux actions consécutives, Onana déviait sur son montant une tête de Taremi et celle de Grujic trouvait la transversale (90e+5) pour sonner la fin des espoirs portugais.
Les deux qualifiés du soir, Manchester City et l’Inter, rejoignent en quarts de finale l’AC Milan, le Bayern Munich, Benfica et Chelsea. Les deux derniers billets seront distribués mercredi. Les Espagnols du Real Madrid, vainqueurs 5-2 à Liverpool, et les Italiens de Naples, dominateurs à Francfort (2-0), ont tué une partie du suspense lors du match aller.