L’IA ne suffit pas à Bing pour grignoter les parts de marché de Google

Tout ça pour ça ! En début d’année, Microsoft avait écraser le champignon pour intégrer le plus rapidement possible un bot reposant sur les capacités développées par OpenAI pour ChatGPT. L’éditeur pensait tenir là l’arme ultime pour faire trébucher Google… mais finalement non.

L’intelligence artificielle générative n’a pas suffi à Bing, qui reste toujours très loin du leader de la recherche sur internet, Google. En fait, Bing a même perdu des parts de marché entre octobre 2022 et le mois dernier aux États-Unis (de 7,4 % à 6,92 %) et dans le monde (de 3,59 % à 3,13 %), d’après les statistiques StatCounter.

Bing, si loin si proche

Ces résultats, qui reflètent ceux déjà enregistrés cet été, confirment la position archi-dominante de Google qui flirte avec les 90 %. À l’occasion des différents procès qui occupent les avocats du moteur de recherche en ce moment, on a d’ailleurs appris que l’entreprise était prête à aligner les milliards pour imposer sa présence sur les iPhone et les smartphones Android — au détriment de la concurrence ? C’est ce que ces procès cherchent à établir.

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GPT-4 n’a donc pas été le cheval de Troie de Bing pour prendre la place de Google chez les internautes. Microsoft paie pourtant cher le bot de Bing : l’éditeur de Windows a investi des milliards de dollars dans le capital d’OpenAI, tandis que les requêtes auprès de GPT-4 coûtent cher en matière de traitement en ligne.

Les parts de marché des moteurs de recherche dans le monde. © StatCounter

Fort heureusement pour Microsoft, il n’y a pas que Bing. L’entreprise fait infuser l’IA générative dans tous ses services et logiciels, Office comme Windows qui intègrent leur propre Copilot (bientôt en Europe, à moins de bidouiller). Mais pour que Bing puisse réellement faire la course en tête contre Google, il faudra davantage qu’un bot.

Pendant le procès initié par le gouvernement américain contre le moteur de recherche, Satya Nadella, le patron de Microsoft, avait déploré l’accord entre Google et Apple qui permet au premier d’être le moteur de recherche par défaut dans le navigateur web du second. Pour le dirigeant, ce qui permettrait vraiment à Bing de décoller, c’est de prendre la place de Google dans Safari !

Mais au vu des sommes folles versées par Google à Apple, ça ne risque pas d’arriver de si tôt — même si Microsoft est prêt à sortir le chéquier voire carrément à céder Bing à Apple…

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