« Gouverner c’est prévoir et prévoir vraiment, c’est aussi prévoir de ne plus éventuellement gouverner » ceci est la caractéristique première des grands hommes.
Or les ors et lambris, les fastes et le luxe du pouvoir fonctionnent souvent comme des voiles épais jetés sur ces pensées de bon sens. Combien de fois aura-t-il fallu le répéter aux femmes et hommes politiques africains depuis les Indépendances ?
Le pouvoir absolu corrompt absolument. L’accaparement permanent et continu des moyens de l’Etat, contre la volonté du peuple, est la porte ouverte à l’instabilité politique et au péril collectif.
On connaît la vieille tactique des obsédés du palais présidentiel comme l’actuel « chef de tas » sénégalais nombreux aussi comme lui du haut de leur jarret : avant d’accéder au pouvoir, ces ambitieux promettent toujours de mieux faire que leurs prédécesseurs. Avant eux, c’était le désastre. Après eux, clament-ils avec pompe, ce sera une heureuse prospérité parce qu’ils serviront le peuple au lieu de se servir du peuple. La réalité est souvent tout autre : misère et paupérisation de masse, corruption d’Etat, imprévision dans la gouvernance, gâchis en vies humaines et en richesses naturelles, mépris des droits humains, acculturation massive des citoyens, telles sont les grandes caractéristiques de la majorité des régimes du continent africain comme l’actuel régime sénégalais. Que de bonnes intentions pavent le chemin des peuples africains en marche vers la démocratie moderne !
Autopsie d’une déclaration morbide et vide de sens !
Ce qui vient pourtant de se passer au palais présidentiel sénégalais où il y’a un certain maquis sale qui prend le reste du monde pour des nez percés, a accepté de reconnaître sa défaite politique et morale en se prêtant à une déclaration morbide et vide de sens quand bien même obligatoire pour sa décharge morale, démocratique et historique, laquelle déclaration affirme « qu’il ne compte pas être candidat à l’élection présidentielle de 2024 ». Il aura donc fallu que la colère du peuple sénégalais se ressente jusqu’aux os de ce félon sans aucune élégance politique pour qu’il revienne somme toute à la raison, raison qui jusque l’avait échappée. Il n’est donc pas ordinaire de se prêter à un jeu de défaite teinté d’un trompe couillon à l’habitude sauvage de la politique. Quelle honte pour la démocratie ? La tendance est connue c’est celle de gouverner par la main gauche, aussi simple soit-elle c’est de désigner un « bad-boy » dans son camp politique pour ensuite l’installer par la fraude électorale à ciel ouvert afin d’appliquer le schéma nigérien « gouverner par la main gauche » ! Monsieur Issoufou l’a fait au Niger au mépris de toute élégance démocratique et politique c’est donc le plan satanique de maquis sale pour le Sénégal. Mais les pires choses n’arrivent qu’à ceux qui l’acceptent, il est clair et évident que le grand peuple sénégalais aussi mature qu’il est ne se laissera pas embarquer dans cette sordide aventure sans avenir.
Il ne faut donc pas se tromper l’épisode électoral nigérien dans ce qu’on appelle l’épreuve des démocraties africaines est la queue de poisson d’une démocratie pourrie par le régime d’un certain « maquis sale » : pour ainsi accoucher par césarienne politique trois leçons dans l’évolution démocratique des peuples africains :
1) Une leçon proprement politique, quant au fatalisme qui paralyse de nombreuses luttes citoyennes africaines en déshérence.
2) Une leçon morale, quant à la conscience du sens de l’Histoire qui se fait jour dans les classes politiques africaines ;
3) Une leçon civilisationnelle sur ce qui pourrait finalement constituer l’originalité universalisable des démocraties africaines.
L’histoire est têtue et maquis sale le sait très bien !
Rien ne passera ! Que cela aussi soit connu !
Par Aboubakr, leader du mouvement de la palingénésie de l’ancien gouvernement panafricain en exil la FEANF.