-Monsieur le Président de la Conférence Internationale du Travail ;
-Monsieur le Directeur Général du Bureau International du Travail ;
-Mesdames et Messieurs les Représentants des Etats membres de l’Organisation Internationale du Travail ;
-Distingués délégués ;
-Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous transmettre mes félicitations et celles de Son Excellence Monsieur le Président de la République de Guinée, Mamadi DOUMBOUYA, ainsi que du Premier Ministre, Chef du Gouvernement Monsieur Amadou Oury BAH, pour votre élection comme Président de la présente session de la Conférence Internationale du Travail. Je n’ai aucun doute que votre compétence et votre expérience vous permettront de mener à bien cette 112ème session. Je vous assure du soutien total de la délégation qui m’accompagne pour la réussite de cette mission commune.
Monsieur le Président. La présente conférence se déroule dans un contexte où la question de la protection sociale des travailleurs est au centre des préoccupations mondiales. Plusieurs efforts sont déployés par les instances de l’Organisation Internationale du Travail et par l’ensemble des acteurs de la communauté internationale pour établir les bases d’une protection sociale universelle pour tous les acteurs du monde du travail.
En ce sens, je salue fortement que l’Organisation Internationale du Travail ait montré la voie, à travers des orientations sur la protection des travailleurs, pour donner suite aux conclusions adoptées par la 111ème session de la Conférence Internationale du Travail de l’année dernière.
Monsieur le Président,
Distingués délégués,
Le gouvernement guinéen s’est fixé comme objectif de doter le pays d’un cadre de protection sociale universelle, en inscrivant cette priorité au sommet de son agenda. À cet effet, des mécanismes concrets ont été mis en place pour élargir la couverture sociale et améliorer les conditions de vie des populations.
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale a été créée pour la couverture sociale des travailleurs du secteur public. Des centres de diagnostics ont été mis en place pour améliorer la prise en charge sanitaire des travailleurs des secteurs mixtes et privés. L’assurance maladie pour les travailleurs du secteur public est effective, et le programme d’extension de la couverture sociale au secteur informel est en cours de mise en œuvre.
Par ailleurs, des chantiers d’élaboration du code de prévoyance sociale, de révision des codes du travail et de sécurité sociale ont été lancés. En effet, notre pays est pleinement engagé à garantir que chaque travailleur exerce dans des conditions décentes et que chaque lieu de travail en Guinée soit sûr et sain.
Mesdames et Messieurs,
Je salue les initiatives et les efforts importants de l’OIT pour soutenir les politiques et stratégies en vue d’une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables. La Guinée s’est engagée à se joindre aux autres pays membres pour relever les défis en matière de développement durable et reste mobilisée pour soutenir les capacités du BIT afin de garantir des emplois décents dans un monde en mutation.
Monsieur le Président,
En abordant la question de la justice sociale, le monde entier reconnaît que sans justice sociale, il n’y a pas de paix. C’est pourquoi, la justice sociale doit être un levier central de nos politiques et stratégies de développement, conformément à la vision de l’OIT et à la Déclaration de Philadelphie.
En Guinée, depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, Mamadi DOUMBOUYA, a ouvert des consultations avec toutes les composantes de la nation pour cerner les préoccupations des acteurs sociaux, économiques et politiques. Ces consultations ont inspiré le programme de référence intérimaire, dont la mise en œuvre a permis de réaliser des progrès importants.
Pour garantir une croissance inclusive et réductrice de la pauvreté, des ponctions sont directement opérées sur les revenus tirés de l’exploitation minière et redistribuées aux communautés à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités. De plus, plusieurs conventions collectives ont été initiées pour revaloriser le salaire minimum des travailleurs les plus défavorisés dans les secteurs les plus dynamiques de l’économie guinéenne.
Je cite également la mise en place de nouveaux instruments de protection sociale, tels que l’entrée en vigueur du régime contributif pour abonder les fonds de pension et de maladie des agents de l’État ; la répartition des richesses à travers la prise en charge des indigents ; la mise en place d’une liste des maladies professionnelles indemnisables ; l’amélioration des revenus des travailleurs dans les secteurs public et privé avec l’augmentation de 35 % du salaire indiciaire des fonctionnaires ; l’augmentation des indemnités de logement et de transport, de l’allocation familiale des agents publics et la revalorisation des pensions de retraite. Pour les travailleurs du secteur privé, la revalorisation moyenne de 70 % et la mensualisation du paiement des pensions.
Aussi, le Gouvernement a pris des mesures concrètes pour mettre en place un cadre national du dialogue social par la création du Conseil National du Dialogue Social, dont la mission est d’assurer la concertation permanente entre l’État et les partenaires sociaux.
Pour soutenir cette dynamique, la Confédération Générale des Travailleurs de Guinée (CGEGUI), patronat unifié, a mis en place son conseil d’administration. Dans la même perspective, le Mouvement Syndical Guinéen dispose d’une coordination générale réunissant en son sein l’ensemble des centrales syndicales du pays.
Par ma voix, la Guinée exprime sa gratitude envers le Bureau International du Travail (BIT) pour son appui constant, grâce auquel la République de Guinée renforce le dialogue social tripartite en élaborant, notamment et pour la première fois, une Charte Nationale du Dialogue Social, fruit du consensus de toutes les parties prenantes.
Monsieur le Président,
Dans ce monde en pleine mutation, la mise en œuvre de l’ambitieux programme présenté par le Directeur Général du BIT, axé sur le nouveau contrat social et la justice sociale, nécessite la mobilisation de tous. Nous devons orienter nos actions vers des politiques plus inclusives, durables et respectueuses de l’équilibre environnemental pour préserver le socle du travail décent pour les générations futures.
Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur Général,
Distingués délégués,
Pour conclure, je voudrais renouveler les remerciements du Gouvernement et des partenaires sociaux de mon pays à l’endroit de Monsieur le Directeur Général du BIT et l’assurer du soutien de la République de Guinée dans sa vision des réformes de l’OIT.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
M. Faya François BOUROUNO,
Ministre du Travail et de la Fonction Publique.
CELLULE DE COM