OpenAI annonce une révolution des « devoirs à la maison »

ChatGPT s’apprête à révolutionner l’enseignement. D’après OpenAI, l’intelligence artificielle, véritable « calculatrice pour les mots », va surtout sonner le glas des « devoirs à la maison » tels qu’on les connaît…

ChatGPT est en train de transformer le monde de l’enseignement. Massivement utilisé par les étudiants, le chatbot d’OpenAI complique fortement la tâche des professeurs. Pour les enseignants, il est parfois bien difficile de déterminer si un devoir a bien été rédigé par un élève ou par une intelligence artificielle générative, comme ChatGPT, Bard, Claude ou Bing.

Conscient des défis posés par l’IA aux professeurs, OpenAI a lancé un outil permettant de déterminer si un texte a bien été généré par ChatGPT ou par un être humain. Néanmoins, la start-up encourage plutôt les pédagogues à embrasser la révolution de l’IA, en s’adaptant aux possibilités offertes par cette technologie, plutôt que de nager à contre-courant en prohibant son utilisation.

À lire aussi : comment des internautes utilisent gratuitement ChatGPT 4

« Une calculatrice pour les mots »

De passage à Tokyo dans le cadre de sa tournée mondiale, Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, a réitéré la position de son entreprise. Invité dans une université, il a estimé que l’intelligence artificielle était en mesure de révolutionner le fonctionnement de l’éducation. Altman a comparé l’IA à un outil déjà présent dans la plupart des salles de classe, la fameuse calculatrice :

« Nous disposons d’un nouvel outil pour l’éducation. C’est en quelque sorte une calculatrice pour les mots ».

L’apparition de ce nouvel outil, capable de rédiger des dissertations, de résoudre des problèmes ou de traduire des textes, oblige l’éducation à se réinventer. Pour Altman, « les manières d’enseigner et d’évaluer les étudiants » vont donc devoir changer. C’est surtout le cas des fameux devoirs, réalisés par les élèves à domicile.

« Les devoirs à la maison ne seront probablement plus jamais les mêmes », déclare l’entrepreneur, d’autant plus que « les outils que nous avons sont encore extrêmement primitifs par rapport à ceux dont nous disposerons dans quelques années ».

Désormais, ceux-ci peuvent utiliser ChatGPT, ou n’importe quel autre robot conversationnel, pour faire le travail à leur place ou obtenir un coup de pouce… ce qui réduit l’intérêt initial du devoir. Mais, malgré les abus inévitables, ChatGPT est un formidable outil d’apprentissage, avance OpenAI. Pour Mira Murati, directrice de la technologie de la start-up, ChatGPT a « le potentiel de vraiment révolutionner notre façon d’apprendre » :

« Vous pouvez converser sans fin avec un modèle pour comprendre un concept d’une manière adaptée à votre niveau de compréhension ».

L’avis d’OpenAI est partagé par Bill Gates, le cofondateur de Microsoft. Selon le richissime philanthrope, l’IA est en mesure de jouer le rôle d’un tuteur en s’adaptant à chaque élève. Pour le milliardaire, les chatbots peuvent venir assister les professeurs dans leur travail.

L’interdiction pure et dure reste pourtant la stratégie adoptée par la plupart des établissements. De nombreuses écoles ont en effet choisi d’interdire l’accès au chatbot entre leurs murs. C’est le cas de Science Po, qui menace d’exclusion tous les étudiants qui s’appuient sur ChatGPT.

ChatGPT et l’emploi

Lors de sa prise de parole, Sam Altman a également évoqué l’impact de l’IA sur l’emploi. Fidèle à ses précédentes déclarations, il a nuancé les nombreuses prédictions apparues ces derniers mois, qui annoncent la suppression de milliers de jobs dans un avenir proche :

« Je ne pense pas que cela aura l’impact sur l’emploi auquel les gens s’attendent. Presque toutes les prédictions sont fausses ».

Il admet que les intelligences artificielles génératives peuvent à la fois supprimer des emplois et en créer. Bien que « certains emplois disparaîtront » inévitablement, de « nouvelles catégories » de métiers verront le jour dans le sillage de l’IA, résume Altman. OpenAI a d’ailleurs dressé la liste des métiers les plus affectés par la révolution de l’IA, accompagnée de la sélection des emplois qui ne craignent absolument rien.

Source link