Même malade, il s’est donné de l’énergie pour aller là où il fallait partir, rencontrer qui il fallait rencontrer. Après l’accident de travail dont il a été victime à Kamsar, le général Sâa Martin ne s’est pas couché. Il a porté en bandoulière son bras fracturé pour arpenter les rues de Conakry, braver la pluie et le chaud soleil pour la régularisation de la situation des travailleurs sans statut de la RTG.
Des travailleurs pour lesquels il s’est battu des années durant sans relâche. Des années de combat mais surtout d’engagement et de ténacité sans faille. Durant ce long combat, le général a affiché ténacité et fermeté pour affronter tous les obstacles. Les menaces et les intimidations ne l’ont jamais ébranlé, il a même renoncé à des privilèges au moment où certains cours derrière les faveurs.
Déjouer des pièges
Durant sa longue bataille pour la régularisation des travailleurs sans statut de la RTG, Sâa Martin s’est heurté à des pièges tendus par des gros bonnets tapis dans l’ombre. Mais en syndicaliste aguerri, à chaque fois le général a déjoué les pièges en les transformant en victoire d’étape.
Quant à la surprise générale les stagiaires ont été convoqués à un soi- disant concours dans un flou total sans un minimum d’organisation sâa Martin a opposé un niet catégorique. ‘’Comment tenir un concours sans déterminer le nombre de candidats sans définir les modalités ? S’étonnait-il avant de rassurer les stagiaires, ‘’on ne vous enverra pas à l’abattoir’’.
Fort de son engagement et de sa détermination à défendre la bonne cause, le général a recadré les choses en remettant les pêcheurs en eaux troubles dans leurs petits souliers.
En stoppant ce processus ourdi à des fins inavouées, Martin et cie n’avaient remporté qu’un autre combat mais la bataille était loin d’être gagnée car il fallait faire face à des personnes qui n’avaient comme volonté que de se servir des stagiaires de la RTG pour engager à la fonction publique des copains et coquins. Là, le général a fait preuve de pédagogie, de discernement et de tactique pour contrecarrer le plan de comploteurs pourtant haut percés.
Durant sa longue bataille, le général s’est retrouvé par moment entre deux feux. Il fallait marcher, rencontrer qui il fallait rencontrer pour faire avancer le dossier et de l’autre côté, et c’était l’équation la plus difficile, il fallait calmer certains stagiaires qui commençaient à perdre patience. Mais le général a toujours trouvé les mots justes et les gestes qu’il fallait pour estomper les ardeurs des uns et des autres.
La bataille du quota, de 160 à 350
Le général Martin s’est toujours battu pour tout le monde, sans considération aucune. Dans sa lutte pour la régularisation des stagiaires, il a déployé toute son énergie pour que tout le monde soit engagé. Mais la pente la plus difficile à surmonter c’était de partir du chiffre 160 octroyés pour un départ à la RTG pour offrir la chance à tout le monde. Pour ça le général a déployé toute son énergie, il a eu les arguments qu’il fallait pour expliquer la nécessité de recruter tout le monde. Après de longues tractations, le général a arraché le chiffre de 350 places pour les travailleurs sans statut de la RTG. Le général tenait vaille que vaille à ouvrir les portes de la fonction publique à tout le monde mais face aux multiples contingences le général a accepté malgré lui les 350 places. Là, commençait un autre travail complexe car il fallait assainir la liste et trouver le quota accordé. Et lui et son équipe ont consacré des jours et des nuits pour toiletter la liste selon des critères rigoureux pour se conformer au quota accordé par la fonction publique.
Très social et altruiste, le général Sâa Martin après la publication des résultats du concours ne savoure pas victoire, il a toute son attention sur les travailleurs qui n’ont pas retrouvé leurs noms sur la liste rendue publique par le ministère de la fonction publique.
Des travailleurs pour lesquels tout le personnel de la RTG et du ministère de l’information en général formule des prières pour la régularisation de leur situation afin que la RTG dans son ensemble célébré l’intégration de ceux qu’on a appelé stagiaires pendant plus d’une décennie mais surtout pour fête l’aboutissement du combat du syndicat des travailleurs de la maison mère avec à la tête le général Sâa Martin Facinadouno.
Mamadou Saliou BAH
CELLULE DE COM