Hadjiratou bah a été victime d’un accident de la circulation. Depuis lors elle souffre de son pied. Par manque de moyens financiers, elle dit avoir fréquenté plusieurs structures sanitaires, mais le constat est le même.
Sans moyens financiers, pas de prise en charge, est-elle convaincue. « Je partais à Matoto pour acheter la marchandise que je revends. Arrivé au niveau de l’hôpital CBK, une moto m’a renversée pendant que je traversais. Je me suis évanouie, mon corps saignait énormément. Certains mêmes pensaient que je suis morte. On m’a transportée dans cet hôpital. Après avoir reçu les premiers soins, les médecins m’ont orientée vers l’hôpital Donka. Vu l’état dans lequel j’étais avec tout ce saignement, ma famille a décidé de m’amener dans une clinique à Cosa. De là, ces médecins ont plutôt pensé à l’argent au lieu de s’occuper de mes blessures. Quand ils ont demandé 4 300.000 GNF pour l’opération de mon pied, ma famille a dit qu’elle n’a pas les moyens pour payer tout ça. Ils ont dit d’aller dans une autre clinique. Il a fallu que mon mari négocie pour qu’il fasse une réduction. J’ai beaucoup souffert», a-t-elle fait savoir avant de d’éplorée :
« les médecins n’ont pas de pitié pour une personne qui n’a pas de moyens», a martelé cette victime.
Cette situation laisse certains patients à garder des plaies béantes et d’autres ont même perdu la vie.
Mansaré Naby Moussa