La riposte de Renault ne s’est pas faite attendre. Le constructeur au Losange va bien commercialiser une citadine électrique à moins de 20 000 euros et ça sera… une Twingo !
On attendait le lancement d’une filiale dédiée à l’électrique, la bien nommé Ampere… on a eu un nouveau modèle d’entrée de gamme qui viendra chambouler le marché très rapidement. C’est dans le cadre de son « Capital Market Day », soit la journée de lancement de sa nouvelle entité, que la marque au losange a dévoilé la remplaçante de l’actuelle Twingo. Un nouvelle Twingo, donc, mais pensée à partir d’une base 100% électrique cette fois, ce qui la différenciera de sa prédécesseur issue d’une plateforme thermique.
Il s’agit pour le moment d’un concept, certes avancé, qui doit donner le ton de ce que sera la future citadine de la marque. Celui-ci devrait surprendre à plus d’un titre. D’une part par son design. Depuis l’arrivée de son nouveau patron, Luca de Meo, la marque française s’est lancé dans une course effrénée à la nostalgie qui l’a fait ressusciter tour à tour sa R5 et sa 4L. La Twingo Legend, c’est le nom de ce prototype, obéit à une logique similaire en multipliant les clins d’oeil à la première Twingo lancée en 1992.
Dans une style néo rétro très en vogue en ce moment, le concept reprend le fameux look de grenouille qu’il assume complètement avec sa couleur verte et ses yeux arrondis. Mais à la différence de la version d’origine, la future Twingo sera déclinée uniquement en 5 portes et non 3 comme son ainée.
Un prix qui devrait faire date
Fort logiquement, il est trop tôt pour que Renault donne les détails techniques de son modèle électrique d’entrée de gamme. Car c’est là l’information la plus notable de cette annonce. La future Twingo électrique devrait être vendue sous les 20 000 euros et ainsi concurrencer les Dacia Spring, Citroën ë-C3 et autres VW ID.1. À titre de comparaison, l’actuelle Twingo que nous avions testé lors de sa commercialisation coûte aujourd’hui plus de 25 000 euros.
Renault s’est simplement contenté de préciser qu’il visait une consommation de 10 kWh/100 km, ce qui semble ambitieux à moins de doter la Twingo d’une batterie très contenue. La question de son autonomie sera donc essentielle.
Il faudra donc voir à quels types d’efforts Renault a consenti pour faire baisser le prix de son ticket d’entrée vers l’électrique. Surtout, jusqu’ici, la marque au losange s’appuyait sur sa marque d’entrée de gamme, Dacia, pour assurer cette mission avec la Spring. Il semble déjà acté que la future Twingo différera nettement de la citadine low cost roumaine (pourtant fabriquée en Chine) dans la mesure où elle devrait être produite en Slovénie dans l’usine de Novo Mesto, et ainsi éviter toutes les sanctions financières qui pèsent sur la Spring et les autres véhicules d’origine chinoise éligibles au bonus écologique.
La nouvelle Twingo électrique devrait être commercialisée en 2026. D’ici là, le marché a encore le temps de changer et les concurrents de Renault, à commencer par le groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, etc.) auront sans doute la volonté de répondre avec les cousines de la future ë-C3. Trois ans, c’est relativement long, d’autres tels que Tesla et son Model 2 ou encore le groupe Volkswagen et son ID.1 ont encore la possibilité de penser leur riposte. Il semble en tout cas acquis que dans quelques années, l’offre de citadines électriques accessibles sera une réalité.
Source :
Renault