le FMI porte le total de ses décaissements à 80 millions $ à l’issue de la 3ème revue du MEDC

(Agence Ecofin) – Le conseil d’administration du FMI a approuvé la 3^ème revue de l’accord sur le mécanisme élargi de crédit accordé en 2021 aux Seychelles. Celui-ci s’étend sur 32 mois et vise à aider l’archipel à rééquilibrer son économie.

Les Seychelles bénéficieront d’un nouveau décaissement du Fonds monétaire international. L’annonce a été faite par le FMI dans un communiqué publié jeudi 1^er décembre à l’issue de la troisième revue de l’accord du mécanisme élargi de crédit (MEDC) accordé au pays.

Au total, 8,6 millions USD seront décaissés par le Fonds. Ils porteront le total des décaissements réalisés dans le cadre du MEDC à 80,6 millions USD. Approuvé en juillet 2021 pour 32 mois, l’accord vise à aider les Seychelles à rééquilibrer l’économie nationale sujette à des vulnérabilités, en s’attaquant aux problèmes liés à la dette et à l’assainissement budgétaire.

Le pays, fortement dépendant du secteur touristique, avait en effet connu des périodes de difficultés suite à l’apparition de la Covid-19 qui a perturbé les flux de voyageurs internationaux et brutalement ralenti les entrées de devises étrangères.

« La reprise économique des Seychelles est restée très forte en 2022, alimentée par un rebond plus rapide que prévu du secteur touristique. À la fin du mois de septembre 2022, les arrivées de touristes étaient supérieures de 125% à celles de la même période en 2021, avec une demande plus forte que prévu en provenance d’Europe et du Moyen-Orient. La reprise est surtout concentrée dans les industries liées au tourisme » souligne le FMI.

Et d’ajouter : « La croissance du PIB réel devrait atteindre 10,6% en 2022, avant de ralentir à 5,4% en 2023. L’inflation a été relativement faible (3,0% en glissement annuel à fin septembre 2022), reflétant les effets de l’appréciation de la monnaie en 2021 et plus tôt cette année, ainsi que l’effet de base d’une inflation plus élevée en 2021. L’inflation moyenne devrait retomber à 3% en 2022, avant de remonter à 4,5% en 2023 en raison de la hausse des prix à l’importation et de l’atténuation de l’effet retardé de l’appréciation de la roupie ».

Notons que d’après le FMI, tous les critères de performance quantitatifs (QPC) et les objectifs indicatifs (IT) de fin juin 2022, ainsi que tous les IT de fin septembre 2022 ont été atteints. Des progrès satisfaisants ont également été réalisés concernant les repères structurels, malgré certains retards dans la mise en œuvre des réformes.

Cependant l’économie seychelloise reste soumise à certains risques internationaux, notamment une détérioration des perspectives économiques dans de nombreux marchés touristiques clés du pays (Russie, Union européenne et Royaume-Uni), la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, et leur effet sur les plus vulnérables, une résurgence de la Covid-19 et une inflation plus élevée que prévu.