Les abonnements payants n’enrichissent pas les développeurs

Pour devenir riche, mieux vaut ne pas se lancer dans le business des applications mobiles ! Une étude confirme que les sommes générées par les abonnements payants dans les apps sont en moyenne assez misérables.

Le chiffre d’affaire médian généré par les abonnements dans une app est de moins de 50 $ par mois, d’après une étude de RevenueCat, une entreprise qui propose des outils de monétisation aux développeurs. Le rapport s’intéresse notamment aux abonnements, qui sont devenus le modèle économique dominant chez les développeurs. Les appelés sont nombreux, beaucoup moins les élus !

Les abonnements, ça ne paie plus

L’analyse porte sur 29 000 applications réalisées par 18 000 développeurs qui ont généré plus de 6,7 milliards de dollars de revenus, grâce à leurs 290 millions d’abonnés. Des chiffres impressionnants, mais qui ne représentent finalement pas grand chose, une fois ramenés au développeur individuel.

Seules 17,2 % des applications atteignent le seuil des 1 000 $ de revenus mensuels. La bonne nouvelle, c’est que passé ce cap, le chiffre d’affaire est susceptible d’augmenter rapidement : une fois la barre des 1 000 $ effacée, 59 % des apps iront chercher les 2 500 $. Et 60 % des apps ayant atteint les 2 500 $ vogueront vers les 5 000 $. Au total, 3,5 % des apps parviennent à générer 10 000 $.

Ce sont les catégories santé et fitness qui génèrent le plus de revenus, au moins deux fois plus par rapport aux autres, alors que les apps des catégories voyage et productivité rencontrent le plus de difficulté. En fait, seules 5 % des apps de cette dernière catégorie parviennent à engranger 1 000 $ par mois en abonnement.

La fatigue des abonnements

Plus inquiétant pour les développeurs, la « fatigue des abonnements » semble avoir frappé les utilisateurs. Après 12 mois, le nombre d’abonnés mensuels recule de 14 % : les clients arbitrent davantage leurs dépenses et annulent les abonnements qu’ils jugent inutiles — ou trop chers (les prix ont augmenté sous la pression inflationniste). Néanmoins, une partie des utilisateurs qui se désabonnent finissent par revenir : plus de 10 % des anciens abonnés se réabonnent dans les 12 mois suivant leur départ, et le pourcentage est plus élevé pour les apps de médias et de divertissement.

En moyenne, 1,7 utilisateur sur 100 s’abonne dans les 30 jours suivant le téléchargement d’une application. C’est davantage que l’année précédente, mais il existe des différences significatives entre quartiles. Dans les 25 % des apps les moins performantes (quartile inférieur), seulement 0,6 % des nouveaux utilisateurs deviennent des abonnés payants ; le taux de conversion est de 4,2 % pour le quartile supérieur (les 25 % des apps les plus performantes).

Les stratégies de monétisation mélangent déjà abonnements et achats intégrés. © RevenueCat

Cette différence peut s’expliquer par l’efficacité de la campagne marketing, la qualité de l’application, la valeur perçue de l’abonnement… Tout n’est donc pas noir, mais tout n’est pas rose pour autant ! Pour l’avenir, RevenueCat s’attend à des abonnements toujours plus chers, mais aussi à un accroissement des modèles économiques hybrides qui mixent achats intégrés, abonnements et publicité.

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Par : Opera

Source :

TechCrunch

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