UEMOA / Le DC / BR de l’Uemoa a centralisé 17 861 milliards de FCFA de titres, selon son DG Birahim Diouf

A la fin de l’année 2022, le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a vu sa conservation centralisée de titres atteindre 17 861 milliards de francs CFA. Ce montant a été révélé par le Directeur Général, Birahim Diouf au cours d’un petit déjeuner de presse organisé ce jeudi 23 mars 2023 à Abidjan. Il a également présenté le bilan 2022 des activités de l’institution et ses perspectives 2023.

Le Directeur Général du Dépositaire Central / Banque de Règlement de l’UEMOA, Birahim Diouf, a donné cette information avant de souligner le rôle essentiel du DC/BR dans l’écosystème du Marché Financier Régional depuis le début de ses opérations en 1998. Au cours de la présentation qu’il a faite, Birahim Diouf a mis en exergue les missions de l’institution financière de l’Union, notamment la conservation centralisée des valeurs mobilières pour le compte des sociétés de gestion et d’intermédiation, les banques teneurs de compte-conservateurs et les émetteurs.

« Il faut garder en mémoire le rôle du DC/BR dans le financement des économies, notamment par la redistribution des paiements de dividendes, intérêts et remboursements de capital des emprunts, reçus des émetteurs publics et privés vers les investisseurs» a déclaré Monsieur Birahim Diouf, faisant remarquer que « ceux-là sont effectués simultanément pour tous ses adhérents en fonction de la quantité de titres qu’ils détiennent en compte ».

En outre, il explique que parmi les missions du DC/ BR, il faut noter, entre autres, le dénouement des transactions boursières, la gestion du Fonds de Garantie du marché pour assurer la bonne fin des transactions, la codification des instruments financiers et la gestion des opérations sur titres.

Il a présenté les activités de deux catégories de membres, les sociétés de gestion et d’intermédiation et les banques dépositaires, en soulignant les principaux rôles et responsabilités de chacune. Birahim Diouf a rappelé leurs rôles respectifs dans le processus de gestion et de conservation des actifs, ainsi que de l’importance d’assurer la garde des actifs qui leur sont confiés.

Le DG a rajouté que le DC/BR a adopté la norme internationale de règlement J+3 dans le cadre du dénouement des transactions boursières. Cela permet à l’acheteur de recevoir ses titres trois jours après leur achat en bourse, et au vendeur de recevoir les liquidités à la même date. «Le volume traité par le DC/BR en terme de conservation, nous sommes à plus de 17 000 milliards francs CFA d’actifs. On peut le comparer au PIB de plusieurs pays de l’Union. C’est pour dire toute l’importance du DC/BR», a commenté le Directeur Général, Birahim Diouf.

Par ailleurs, le DC/BR a distribué un montant total de 1 496 milliards de FCFA à la fin de l’année 2022, pour le paiement des dividendes, des intérêts et le remboursement du capital des obligations.

En ce qui concerne la répartition des dividendes par secteur d’activité, le secteur des finances arrive en tête avec 47%, soit 70 milliards de FCFA, suivi de près par les services publics 30%, soit 45 milliards de FCFA. L’agriculture et l’industrie ont contribué respectivement à hauteur de 15 % (15 milliards de FCFA) et 11 % (11 milliards de FCFA). Enfin, les secteurs de la distribution et des transports complètent le total avec respectivement 5 % (8 milliards de FCFA) et 1 % (2 milliards de FCFA).

Pour les perspectives 2023, le DC/BR prévoit de développer une offre de produits complète pour l’écosystème financier, basée sur les standards Swift. Il s’agira notamment de digitaliser des opérations d’Appel Public à l’Epargne, et de poursuivre la codification des instruments financiers. En outre, le DC/BR mettra en place une offre de gestion de collatéral pour les opérations de mise en pension, de nantissement, etc.

Afin de poursuivre la digitalisation du DC/BR, il s’agira également de mettre en place un système d’échanges documentaires entre le DC/BR et les acteurs du marché, d’automatiser leurs opérations et de s’interconnecter avec les dépositaires centraux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et du continent

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